Histoire d'eau : La fontaine Rachède
Cette « carrère », n’était qu’un chemin caillouteux bordé de ronciers et de rosiers sauvages. Des tilleuls bordaient le chemin. Judicieusement taillés, ils formaient une arcade ombragée.
Lieu de promenade, apprécié des Habassais, ce n’est pourtant que le 6 août 1817 que le Maire Jean François MASSIE fut autorisé par ordonnance Royale a acquérir la pièce de terre auprès du propriétaire Jean Peyraube afin de construire la fontaine. Achat du terrain : 80 francs.
Il fut en effet facile de justifier auprès de Monsieur Le Préfet, la création de cette fontaine tant la pénurie d’eau se faisait sentir sur les quatre pompes communales du bourg.
La construction fut donc décidée sur le plan d’ un architecte renommé du nom de Tachoulin. La réception de l’ouvrage eut lieu le 30 avril 1819 par Monsieur Le Préfet des Landes lui-même. Coût de la construction 790 Francs.
Presque conjointement fut construit, le lavoir attenant d’une capacité de 16 places. En période de pointe ce quota fut souvent dépassé. Chaque lavandière avait toujours sa place immuable, suivant un ordonnancement préétabli, pas toujours respecté, entraînant quelques chamailleries dont nous pouvons imaginer la teneur.
La qualité des eaux de la fontaine justifiant de vertus administrativement reconnues sur la santé et la longévité des Habassais , Monsieur Borda eut l’idée en 1910 de construire la villa « Rachède » et d’y installer un établissement de bains dits bains de propreté. Six cabines furent mises à la disposition du public en 1912 : deux cabines de première classe, trois de deuxième classe et une plus spécialisée réservés aux malades ou contagieux.
C’est dire combien ce quartier de Rachède fut fréquenté. Sa fontaine, son lavoir, plus tard son abattoir municipal, les bains, la laiterie-fromagerie BARADAT. Ce lieu de vie et d’activité, patrimoine d’une période de l’histoire locale méritait l’attention du Conseil Municipal.
Ce dernier a donc décidé de réhabiliter ce site et ainsi rappeler aux générations présentes et futures, ce que fut, ce temps pas si éloigné de la vie locale.